CAMILLE BENBOURNANE

Un univers qui mélange les couleurs et les symboles afro-caribéens, le tout dans un décor souvent urbain.

« Camille s’interroge sur le corps, dans l’espace et plus particulièrement dans les lieux marins.

C’est à partir de la notion de corps que débute la création fictionnelle de son film à Mériadeck : de nouvelles créatures post-apocalyptiques, provenant de cette nouvelle eau, se promènent dans ce quartier bordelais devenu île.

Les costumes sont réalisés à partir de déchets maritimes. Le corps, aussi présent dans ses recherches plastiques, inclut les micro-organismes comme ceux présents dans le kombucha.

Ces derniers deviennent des sculptures à part entière dans un décor balnéaire et futuriste : une fontaine de jouvence éjecte la boisson lactofermentée pendant que le corps protecteur (je ne connais pas le nom) s’étend sur des bouées échouées, près d’un présentoir de carte postale.

Camille produit de la fiction dans un rapport respectueux et écologique à la mer. »

CAMILLE BENBOUR NANE

Plasticienne passion huître

Depuis le mois de Février, Camille Benbournane explore la côte Atlantique pour créer l’œuvre vidéo-graphique LITTORAL inspirée d’un guide touristique fictionnel intitulé Mériadeck-les-bains 2300, rédigé par l’artiste elle-même : « Dans ce guide l’on y apprend comment un quartier de Bordeaux, Mériadeck, et ses habitant·e·s ont su s’adapter pour survivre à un type de fin du monde ; une gigantesque catastrophe écologique, une brusque montée des eaux, doublée d’une pollution nucléaire émanant du cœur radioactif de la centrale nucléaire de Blaye. » Camille Benbournane

Les expositions de Camille Benbournane s’appuient sur une diversité de productions donnant lieu à des installations associant sculptures, panoplies et films. Pour réaliser cette œuvre, l’artiste arpente le littoral, de Soulac-sur-Mer jusqu’au Verdon, en passant par l’Île d’Aix, Royan et l’Île Nouvelle près de Blaye. Elle récolte, agrège et transforme des déchets ramassés sur les plages pour confectionner des costumes de corps mutants qu’elle met en scène dans ce récit documentaire. 

LITTORAL s’appuie sur un principe de résidence de recherche qui évolue au fil des rencontres et de la construction du projet.
Cette résidence propose un cadre ouvert permettant une création libre autour de la sauvegarde des milieux aquatiques et de la préservation des océans. Elle permet une coopération avec des acteurs engagés et reconnus dans des actions de sensibilisation, d’éducation et de sauvegarde environnementale comme le festival Climax de Darwinet la Surfrider Foundation. Elle propose également un cadre structuré à une jeune artiste lui permettant de compagnonner avec Zébra3 et ses partenaires, d’acquérir des outils afin de déployer sa pratique professionnelle, et de travailler dans un contexte la mettant en relation avec de nombreux partenaires.

Cette résidence est une invitation à découvrir un univers dont les contours, proches de notre monde, ont mutés face au réchauffement climatique.

L’artiste remercie l’équipe de Zébra3 , Surfrider Foundation, l’EBABX, la Fabrique Pola, le Conseil départemental de la Gironde dont Fabienne Moreau chargée de projets Art et Nature, Sylvain et Gilles de L’Île Nouvelle, le réseau Astre, ainsi que François et Corine Benbournane.