SAMEDI 12 SEPTEMBRE

14H30 / 16H00 HALLE DARWIN

DARWIN / CASERNE NIEL
Infos pratiques

TABLE RONDE
« IL ÉTAIT UNE FOIS UNE FORÊT »

« La forêt précède l’homme, les déserts le suivent. », écrivait Chateaubriand dans une formule choc. De nos jours, la densité humaine impose sa marque aux forêts et à quelques rares exceptions, l’homme dit « moderne » la pénètre, la modifie, la réduit, la détruit.
Nous avons en mémoire les images d’arbres multiséculaires partant en fumée au Brésil ou en Australie en 2019, les gigantesques incendies qui ont également ravagé la Sibérie, l’Arctique, le bassin du Congo ou la Californie. Au total, ce ne sont pas moins de 24 millions d’hectares de couvert forestier qui ont disparu en 2019, sous l’effet des feux mais aussi des coupes à blanc selon le bilan annuel du Global Forest Watch. Près d’un tiers de ce recul (3,8 millions d’hectares) est survenu dans les forêts primaires tropicales humides, qui jouent un rôle clé dans la régulation du climat, le maintien de la biodiversité et de la régénération des sols. C’est l’équivalent de la perte d’un terrain de football de forêt primaire toutes les six secondes pendant un an.
En Europe, les forêts sont des forêts jardinées, plantées. Très largement transformées par l’usage rural et l’exploitation forestière (souvent en monoculture), elles sont dégradées et appauvries…
L’assaut fait sur le monde sauvage s’est accéléré. La litanie des disparitions se poursuit jusqu’à ébranler les fondements mêmes de la civilisation humaine. Pourtant, la place pour la vie sauvage ne manque pas sur nos territoires ; elle ne manque que dans nos esprits.
A l’exact opposé des exigences démesurées d’une économie prédatrice qui épuise les ressources naturelles de notre planète, bouleverse les écosystèmes et les climats et anéantit nos milieux de vie, il existe des projets ambitieux, qui s’inscrivent dans le temps long. Des projets qui ont pour vocation de réinventer la relation entre l’homme et les autres qu’humains, de réconcilier l’homme et son environnement, de retrouver, à terme, une nature libérée de notre empreinte.

Ils reboisent des mangroves, créent des sanctuaires pour la nature, luttent contre le trafic de bois, Ils explorent les canopées, ils rêvent d’arbres et de forêts primaires dont ils veulent repeupler nos latitudes.
Ardents défenseurs du monde végétal, c’est avec cette conviction enracinée qu’ils défendent aujourd’hui les forêts menacées un peu partout à la surface du globe et participent à leur régénération.

Ce combat, c’est celui d’Haïdar el Ali, l’un des écologistes les plus influents du continent africain, de Francis Hallé explorateur, biologiste et botaniste hors-norme, Maxime De Rostolan, entrepreneur écologiste ainsi que de Jean-Louis Etienne, médecin-explorateur.

« Un être vivant est intelligent s’il arrive à répondre à tous les problèmes vitaux qu’il rencontre au cours de son existence. »
On le sait aujourd’hui, les arbres communiquent entre eux, ils sont sensibles, réactifs. Capables de s’adapter aux variations météorologiques de la lumière et du vent, ils ont aussi des capacités d’apprentissage. Ont-ils de la mémoire, une intelligence ? Développent-ils entre eux des amitiés, des qualités d’entraide et de coopération particulières ? Qu’avons-nous à apprendre des arbres ?
A travers ces questions et prises de conscience et en plongeant au cœur de la sensibilité végétale, c’est toute la question des droits de la nature qui se pose désormais.

Il était une forêt, rencontre à la cîme.

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