Désobéissance civile, vers une écologie radicale ?

Vendredi 15 septembre / 14h30 – 15h45

Démantèlements, barrages de routes, sabotages d’infrastructures, occupations et reprises de terres… on assiste, ces derniers mois à un tournant activiste de la pensée du vivant et de l’anthropologie de la nature. L’activisme climatique et social est en train de prendre un nouveau visage.

Dégradation ou désarmement ? Un « jeu» sémantique, révélateur d’un conflit entre deux logiques, entre deux rapports au monde qui se percutent.

L’aggravation des conséquences du changement climatique et de l’escalade de risques qui vont frapper de plein fouet les écosystèmes et les personnes les plus vulnérables poussent une nouvelle génération d’activistes et de scientifiques vers les chemins d’une écologie radicale, faisant entrer l’écologie dans une nouvelle ère politique : un rapport de force inédit qui consiste à contraindre l’état plus qu’à le convaincre.

Lassés de l’inaction politique et des modes d’action traditionnels, ils choisissent la voie de la désobéissance comme ultime moyen de s’imposer à l’agenda politique, en s’exposant juridiquement et physiquement sur le terrain, au risque de répressions brutales.

Or, ces derniers mois, la répression des mouvements sociaux et écologistes a pris un tournant cinglant.  Disqualification d’un prétendu “écoterrorisme”, coupe aux financements, lois répressives contre les activistes climat, exacerbation des violences policières….
De quel côté devrait être la justice quand défendre le vivant pousse à désobéir ?
Est-ce l’écologie qui est radicale ou bien la réalité qui a pris la forme de la radicalité?

BUSY-P

INVITÉ.ES