Résistances poétiques : les voix et récits de métamorphoses.

Alors que notre société moderne néglige notre relation au vivant, on voit revenir en force la poésie au cœur de la cité et des réseaux sociaux comme levier de dénonciation.

Face à l’extinction massive en cours il s’avère vital de réintégrer l’imaginaire dans une société dominée par le pragmatisme et l’utilitarisme et de se rappeler l’importance de la beauté́, de l’émotion et de l’imaginaire.

« Il est aujourd’hui plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme », constate l’économiste Raj Patel.

Alors avec quelles plumes et quels mots s’armer pour renouveler nos imaginaires ?
La langue n’est pas neutre : renommer la croissance du PIB en « taux de divergence suicidaire » aurait sans doute quelques conséquences sur nos ressentis, nommer « autoterrorisme intérieur» notre décision implicite de n’offrir aucun avenir vivable à nos enfants pourrait éveiller quelques consciences. Les mots comptent … Les résistances poétiques doivent maintenant se disséminer, se répandre, faire contagion. Il est question d’écriture mais aussi de pensée, de regard, de ressenti, de geste, de rythme, d’engagement, de désir, de plaisir, de liberté́. Au fond, c’est peut-être d’amour dont il est urgemment question ; sans doute, la force la plus puissante de métamorphose.