Sous le béton, la terre

Dimanche 17 septembre / 11h30 – 12h45
Halle basse

Les villes n’en finissent plus de grandir. Faisant se côtoyer l’immensément riche au dénuement le plus total, elles sont aussi sont le lieu de toutes les contradictions.

La métropolisation a aujourd’hui deux visages : une importante densité dans les villes et un étalement périurbain. On parle ainsi aujourd’hui moins de villes que d’aires métropolitaines, qui connectent un centre hyper-dense à des périphéries de plus en plus floues, entre banlieues, zones périurbaines et ruralité sous influence. Conséquences : l’artificialisation de zones naturelles, la destruction d’écosystèmeset de systèmes alimentaires, mais aussi la désertification des centres-villes au profit d’entrepôts, centre commerciaux et data centers périphériques. Course en avant des promoteurs, des aménageurs et des élus peu regardants qui n’offre que la triste perspective de non-lieux bétonnés, standardisés et étouffants. De l’autre côté des rocades, les centre-villes s’aseptisent sous la pression des tours de bureaux vacantes, hôtels de luxe et meublés de tourisme, quand les populations les plus précaires n’ont plus à leur disposition que logements insalubres prêts à s’effondrer et que les petites villes se vident de leurs habitants.

Alors que le réchauffement climatique, la spéculation immobilière et le tourisme de masse rendent les métropoles de moins en moins vivables pour les humains comme pour les non-humains, faut-il “démétropoliser” nos habitats, et retourner à des communautés à taille plus humaine ? Comment densifier la ville tout en conservant des brèches de sauvage et de rêverie ? Comment garantir à chacun et chacune le droit d’habiter la ville, en symbiose avec le vivant non-humain ?
BUSY-P

INVITÉ.ES