TABLE RONDE
ENTRE EFFONDREMENT ET UTOPIE, QUELLES MÉTAMORPHOSES POSSIBLES ?

« Pour éviter la désintégration du système Terre, il faut d’urgence changer nos modes de pensée et de vie…”. Écrivait Edgar Morin en 2010. 

“Le probable est la désintégration. L’improbable mais possible est la métamorphose… » ajoutait-il. 

L’idée de métamorphose, plus riche que l’idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice, mais la lie à la conservation de la vie, de l’héritage des cultures.

Entre utopie et effondrement , quelles voies de métamorphoses? Entre espérance et effondrement, existe-t-il une voie possible ? 

Il semble aujourd’hui impossible de corriger la trajectoire effrénée dans laquelle l’humanité s’est engagée , impossible même de freiner le déferlement techno-scientifico-économico-civilisationnel qui conduit la planète aux désastres. 

Pourtant l’histoire humaine a souvent changé de voie. Cela commence toujours par un surgissement, marginal, dispersé presque invisible. 

Sans doute, la crise sanitaire que nous traversons, est-elle l’expression d’un premier arrêt brutal mondial, qui révèle la vulnérabilité de nos systèmes et les inégalités qui en découlent, d’autres sont à venir. De même peut-on y voir aussi l’opportunité d’un renouveau. 

Au fond, c’est se dire qu’aujourd’hui tout est à repenser. Tout est à recommencer… 

Que nous en sommes au stade de (re)commencements, modestes, invisibles, marginaux, dispersés. 

Car il existe déjà, en réponse aux systèmes mortifères, sur tous les continents, un bouillonnement créatif qui œuvre du côté du vivant, une multitude d’initiatives locales qui va dans le sens de la résilience , de la régénération économique, sociale, politique, cognitive, éducationnelle, éthique et qui propose une vraie réforme de vie. 

Aujourd’hui la cause est sans équivoque, il s’agit de sauver l’humanité… « L’origine est devant nous » disait Heidegger. 

La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine.

Conçue en vis à vis inter-générationnel, cette table ronde a pour intention de créer du lien, d’ouvrir un débat et, face à l’enchâssement des crises passées en cours et futures, de lancer des perspectives de possibles pour un avenir plus résilient et désirable.